A mes très chers grand-parents, Georges et Christiane de Quillacq.
"N'ayez jamais peur de vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hazard, à la chance, à la destiné, partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres expériences, le reste vous sera donné de surcroît." Henri de Monfreid.

Le Voyage

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L'Itinéraire présumé. Tout peut changer

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dimanche 25 février 2007

Egypte : Lac Nasser du 19 au 24 fevrier

Nous sommes le 24 fevrier et de retour d'Abou Simbel apres 6 jours sur le lac Nasser.

Il a fallu seulement 4 ans pour remplir ce lac long de 400 km de long, deplacer 150 000 Nubiens egyptiens et plus de 800 000 au total (chiffre a verifier). A l'exception de quelques temples dont le temple de Ramses 2 a Abou Simbel et un tombeau toute l'antiquite Egyptienne de la basse Nubie a ete noyee sous le lac. Il a fallu des travaux pharaoniques pour deplacer ces temples et la mobilisation de l'Unesco et de plusieurs dizaine de pays. Le lac est d'une telle importance strategique pour l'Egypte qu'il est entierement zone militaire et que tres peu de bateaux ont des autorisations de circulation. Tres peu de population vivent sur ses cotes, seulement quelques pecheurs, quelques paysans de fermes experimentales et les gardiens de temple.
Apres 40 ans, seuls quelques tamaris ont pousse sur les cotes du lac laissant cette impression etonnante d'un desert noye dans l'eau.
Les dunes de sables plonge dans l'eau. Tout reste arride comme si la masse d'eau autour n'existait pas.
Les seuls reels habitant sont les crocodiles (on en a vu 3), les varans, les oiseaux et les gervoises et renards.


La visite des temples a ete un vraiment plaisir, nous etions seuls mais vraiment seuls, le gardien ouvrait la porte pour nous, Johan, notre guide, diplome en archeologie egyptenne de l'ecole du Louvre nous a fait revivre ces temples et leur histoire et leur legende.
Nous sommes tous devenus des experts des dieux egyptiens !

L'equipage super, Ramadan le capitaine, Habdallah le cuisinier, Saddat et Tahhr le policier. J'ai eu droit a des cours d'arabe journaliers mais c'est vraiment difficile.

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Les passagers tres sympas, les jeunes pleins d'energie et d'humour, merci encore pour vos histoires droles chez les zoulous d'Etyhiopie !

Les journees se composaient de trecks dans le desert, sur des falaises dominant le lac, de baignades au milieu des crocodiles, du farnient au soleil ou de peche peu fructueuse et de visite de temple.
Les soirees au coin du feu sur la plage avec la chicha de Johan, dit Ramses 2.

Les quelques temples sauves sont tres interressants voir tres impressionnants comme celui d'Abou Simbel veritable pantheon a la gloire de Ramses 2. Celui de Dakka conserve de magnifiques bas reliefs uniques en leur genre. Datant de l'epoque Ptolemeique, les sculpteurs ont su s'imprenier du savoir faire grec. Leurs conservation est exceptionnelle, comme neuf.

Les leves du soleil couvre le ciel d'une lumiere jaune, malgre le froid j'ai reussi a en prendre quelques uns

Cet espace pour nous seuls, loin des flots de touristites deverses par les bateaux, c'etait un vrai bonheur. Je vous laisse aprecier les photos.

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Assouan du 16 au 19 fevrier

Assouan est a 4h heures de train du Louxor. Le decors change, une immense dune jaune occupe la rive Ouest, surplombee par le mausole de l'Agha Khan, quelques iles, certaines sont luxuriantes comme l'ile Kichtner, d'autres cultivees, une autre, face a la ville a ete defiguree par la construction d'un hotel flanque d'une immense tour construit par des architectes sovietiques.

La ville s'etend sur la rive ouest. Les immeubles qui longent la corniche datent des 30 dernieres annees du 20eme siecle. D'un jaune veillissant, les facades sont decrepies et les chaussees defoncees. A l'exception du Old Cataract, magnifique Palais, les hotels sont mal entretenus. Tout ici semble s'etre arrete apres les attentats de 97. Les hotels sont vides et les touristes arrivent en bateau et suivent des visites organisees. Les restaurants sont aussi vides.
Les skippers de felouques, les taxis, les caleches cherchent deseperement des clients.

La population commence a etre metissee, beaucoup de Nubiens se sont installes a Assouan apres la construction du barrage. Ils ont les traits soit fins ou un peu negroide, la peau d'un noir d'ebene, ils ont un air gentil et doux, et ils le sont vraiment. Ils sont souvent vetus d'une galabeih (djelaba) et d'un tuban blancs qui font ressortir le noir de leur peau.

Apres avoir laisse nos affaires dans un hotel sans interet, une terrasse sur le toit desaffectee comme la piscine et l'ascenseur, le bruit de la rue monte jusqu'au 4eme etage, premier hotel decevant, nous nous embarquons pour une promenade en felouque de quelques heures jusqu'a la tombee de la nuit, loin du bruit et des vendeurs. Navigation entre les iles, le charme du Nil, s'opere a nouveau. Nous irons jusqu'au monastere St Simeon. Premiere promenade en Chameau.

Le lendemain, visite du temple de Philea, un des temples sauves de l'innondation par l'Unesco. Temple de l'epoque Ptolemique (grecs), dernier a avoir exercer le culte des dieux egyptiens jusqu'au 5eme siecle Apres JC. Le site est splendide, reconstruit sur une ile ou bougainviliers et palmiers ont ete plantes et le temple extrement bien couserve. (pas de photo).

Le lendemain sera consacre a une journee entiere en felouque skippee par Ali, beau nubien d'une soixantaine d'annee accompagne de son frere bien moins vif qui paassera la journee a ecouter sa radio. Belle promenade au milieu des iles, delicieux dejeuner. On ne se lasse pas des felouques.

Le centre ville est en cours de rehabilitation, mais les magasins comme partout ailleurs sont sans interet.

Nous rencontrons Steven, patron de Lake Nasser Adventure, la veille de notre depart pour le lac Nasser. Apero au champagne en compagnie d'un couple belge et d'une francaise de Louxor. Soiree vraiment sympa.

Le lendemain nous partons pour le Lac Nasser. Je ne garderai pas un souvenir inoubliable d'Assouan al'exception des promenades sur le Nil avec Ali et sa felouque.

Cliquer sur la felouque pour voir les autres photos

jeudi 15 février 2007

Louxor du 13 au 16 fevrier

Nous voilà à Louxor, que les anciens appelé Thebes. J'ai enfin parcouru quelques kilomètres de mon long parcours 650km. 10 heures de train dans le fameux Wagon Lit Le Caire Louxor, sorte de train corail de première classe que le temps n'a pas épargné.


La journée fut longue mais riche. Louxor est la ville touristique par excellence, elle est propre, une jolie promenade longe le Nil au dessus des felouques ou autres embarcations. Les égyptiens se précipitent pour vous proposer toutes sortes de services, à l'instar des chauffeurs de taxi à la sortie de la gare. C'est un peu pénible mais pas bien désagréable.
L'ancienne Egypte a laissé là les monuments parmi les plus impressionnants de l'antiquité après les pyramides. Le temple de Karnak est certainement l'édifice le plus impressionnant par son étendue et la taille de ses vestiges.

Clique sur Karine pour les autres photos de Karnac

Les temples égyptiens n'ont pas l'élégance des temples grecques qui bordent la méditerranée mais ils ont une puissance inégalée (peut être Sainte Sophie). On y sent la richesse de ces Pharaons et le mystere de leur religions comme peu de monuments.



Le temple de Louxor s'illumine à la nuit tombée, les éclairages mettent en valeur le monument et la magie s'opère. On s'imagine déjà parcourir ce temple au milieu d'une foule de pèlerins venus vénérer Amon.



Nous nous sommes laissés tenter par la promenade en felouque sur Nil à la tombée du soleil. La lumière illumine les champs d'un vert presque fluorescent et couvre de rose les montages du désert au loin. C'est divin après un journée de marche dans les temples.

Aujourd'hui nous avons visité la vallée des rois, cimetière des pharaons du nouvel empire, 1500 ans avant JC.
Les images que l'on a vues, les musées européens remplis de leur trésors, laissent à ces lieux malgré leur richesse peu de surprise en dehors du lieu improbable où se trouvent ces tombes.

Deux dernières visites de la journée, le temple de Hatsheptsou, reine puis pharaons d'Egypte et première femme de pouvoir de l'histoire ! La restauration faites par les Polonais lui donne de loin l'aspect d'un bâtiment quasi moderne mais une fois sur les marches nous prenons toute la mesure des dimensions de la merveilles des merveilles ainsi appelé par les Égyptiens.
Un dernier temple, celui de Ramses II, non des moindres.
Il nous reste encore la vallée des reines, puis celle des nobles, puis la multitude d'autres temples. Je ne sais pas si nous les ferons tous ou si nous jouirons d'une journée tranquille au bord du Nil à profiter du soleil et de la chaleur estivale.
Je regrette que nous n'ayons pas avec nous un spécialiste d'égyptologie pour nous faire vivre cette civilisation incroyable qui a dominé la vallée du Nil et au delà pendant près 2500 ans sans que ces rites et ses peintures ne changent vraiment.

Le bruit d'une fête à l'extérieur m'a arrété hier soir dans ma rédaction laborieuse de mon blog. Les employés de l'hôtel m'ont expliqué qu'il s'agissait d'un mariage et m'ont emmené voir. Une petite rue avait été bloquée pour l'occasion, illuminée de guirlandes et de tentures. Un groupe de musique orientale jouait sur une estrade devant une 50aine d'hommes dansants et tapant dans les mains sous les confettis et la mousse.

Les femmes occupaient la deuxième partie de la rue, l'ambiance semblait moins festive mais je n'ai pas osé me rapprocher.

Juste pour le plaisir de voir la mode du voile egyptien :


Pour les autres photos, cliquer sur la felouque :

De Louxor : temp...

Le Desert Lybique : du 9 au 12 fevier


Nous avons donc quitté le Caire le 9 janvier au matin après une dernière nuit dans un hôtel beaucoup plus simple (douche commune, literie de bois) mais très sympa à deux pas du Marriott. Dernière soirée à la Bodega et dernière bouteille de vin rouge.
Après 5 heures de bus au milieu d'un désert de terre et de caillasses et une pause pipi dans un bar au milieu de nulle part, nous sommes arrivés dans l'oasis de Bahariya, simple village de baraques mal entretenues et de rue sales. Nous nous retrouvons chez Ashraf (le propriétaire du Nature Camp) en compagnie de ses deux enfants pour une pause interminable (nous sommes affamés).
Soulagement à l'arrivée dans ce lieu aux pieds de montagnes aux allures de pyramide et dos à des champs verts et une belle palmeraie. La bibliothèque est pleine de livre français laissés par les touristes. Karine attaque et finira un roman de Naguid Mahfouz, et moi, j'ai trouvé une méthode d'arabe et je tente de m'y mettre, 3 mois devant moi...
Nous sommes les seuls touristes aux soins de Tamir. Nous jouissons pleinement du silence et de la solitude après le tumulte du Caire.
Les deux jours qui ont suivi nous laisserons les images d'une nature capable de créer des paysages surréalistes et grandioses.Après avoir traversé le désert Noir, désert de sable et de montagnes couvertes de pierres noires et ferrugineuses, spectacle lunaire, et à la sortie d'un canyon nous apercevons le désert blanc. Du sable ocre a perte de vue duquel émergent des monticules de calcaire blanc immaculé. Parfois seul le sol est recouvert de plaques blanches qui donne l'impression qu'il vient de neiger. Au coucher du soleil, le calcaire prend une couleur rose, c'est magique.


Le sol est couvert de coquillages rappelant que la mer recouvrait jadis ces régions arides.


Ahmed nous prépare un campement fait de tentures et de tapis, un feu de bois et un délicieux dîner dans le désert en compagnie de deux renards, seuls mammifères sauvages que nous rencontrerons.
Le lendemain, les couleurs ne changent pas les monticules prennent de la hauteur puis deviennent hauts plateaux desquels dégoulinent des dunes de sables.
Malheureusement nous ne pouvons continuer la route vers Louxor et sommes obligés de reprendre le bus en sens inverse. Le train wagon lit nous attend à la gare Ramses.
C'était un peu rapide mais je crois que ce sera le lot quotidien à chaque étape de mon voyage (Inch Alah).
Je sais maintenant compter en arabe, pas mal, non ?


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jeudi 8 février 2007

Le Caire, du 4 au 9 fevrier



Voila 4 jours que nous sommes au Caire après un voyage plutôt laborieux. 5 heures d'attente à Roissy, changement à Amsterdam mais avec 400 euros en poche offerts par Air France. Nous avons donc réservé le plus bel hôtel du Caire, le Marriott, palais du 19eme siècle construit pour recevoir l'impératrice Eugénie à l'occasion de la construction du canal de Suez, un havre de paix et de verdure dans cette incroyable ville du Caire. Merci Air France !




Bruyante, polluée, grouillante d'une population active et pressée, le Caire est une ville d'une richesse inouïe et d'un charme difficile à décrire. Carrefour entre l'occident et l'orient, c'est la ville parfaite pour commencer mon voyage.

Le musée du Caire a été notre première visite. C'est un moment magique. Les antiquités remplissent les salles et les étagères dans un désordre organisé. Il a beaucoup plus de charme que nos musées trop bien rangés, on a l'impression de découvrir à nouveau ses trésors.

Le Caire islamique dissimule des mosquées d'une rare beauté, plus discrètes que celles d'Istanboul, mais d'une grande finesse, les plafonds sont en cèdre du Liban sculpté, les murs recouverts de marqueterie de marbres et granite noir ou rouge, les portes en ébène et incrustées de nacre. Ce quartier est rempli d'échoppes, de commerces, d'artisans en tout genre, c'est un labyrinthe de ruelles dont chacune a sa spécialité, la foule s'y engouffre mais aussi des carioles tirées par des chevaux ou des hommes et dont la marchandise risque à tout moment de s'effondrer sur le sol boueux et poussiéreux.
Là aussi les chinois y déversent leurs marchandises de mauvaise qualité mais cela n'enlève rien au charme de ces souks.
Au fur et à mesure les touristes disparaissent, et les racoleurs (gentils) aussi, il est bon de se perdre dans ces ruelles, d'en admirer les façades des wakalas ou des madrasas mais surtout leur incroyable activité. Le vieux Caire est vivant à en perdre la tête.

Le centre ville est moins pittoresque, la colonisation y a laissé de beaux immeubles et ses rues larges, typiques de la fin du 19ème siècle ou du début du 20ème. Les climatiseurs et les antennes paraboliques ont fini d'abîmer ce que le temps et la pollution avaient déjà sérieusement altéré.

Les tours des centres d'affaire et des grands hôtels envahissent les rives du Nil, ils ne sont pas très esthétiques mais ils montrent que Le Caire vit bien au 21eme siècle, heureusement.

Les Cariotes sont très accueillants, très souriants et surtout ont beaucoup d'humour. Même dans les quartiers les plus pauvres, pas le moindre regard agressif, les enfant viennent tester les 3 mots d'anglais qu'ils connaissent, les gens nous sourient, nous souhatent la bienvenue et rigolent souvent. Ils donnent à leur ville, une peu de douceur dans cette incroyable agitation.

Zamalek est certainement le quartier où il faut sortir, les restaurants et les bars branchés y ont pris place. Les filles sont pas ou peu voilées, l'alcool coule à flot et l'ambiance y est très sympa. La Bodega semble être un des points de rendez vous pour commencer une soirée. Les mojitos y sont délicieux.

Aujourd'hui était notre dernier jour. Nous avons visité la citadelle sur laquelle a été construite la mosquée Mohamed Ali, magnifique mosquée rappelant les mosquées d'Istamboul et surplombant le Caire. Nous avons poursuivi à pied notre visite jusqu'à la mosquée du Sultan Hassan, certainement une plus belles grandes mosquées du Caire, construite au 14eme siècle. Nous avons alors traversé le Caire Islamique au sud de la mosquée Al Alzhar. Ce quartier est peut être encore plus riche que l'autre partie du Caire Islamique (en tout cas, mon préféré).

Notre séjour au Caire se termine. Je regrette de ne pas rester plus longtemps, de connaître encore mieux cette ville et ses habitants. Cette ville mythique reste une ville extrêmement attachante, d'une grande richesse et d'une vie incroyable. Allez-y !









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dimanche 4 février 2007

Le départ

Paris, le 4 février 2007.

Dernière connexion avant le départ pour trois semaines de vacances en Egypte après un mois de course aux visas, vaccins et formalités administratives.
L'aventure ne commencera qu'à la frontière soudanaise. C'est néanmoins le départ de France pour un voyage de longs mois et l'éloignement de ceux que l'on aime.
Merci à ceux qui m'ont encouragé, pour vos cadeaux et votre amitié.

Prenez soin de vous que l'on se retrouve dans huits mois.