A mes très chers grand-parents, Georges et Christiane de Quillacq.
"N'ayez jamais peur de vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hazard, à la chance, à la destiné, partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres expériences, le reste vous sera donné de surcroît." Henri de Monfreid.

Le Voyage

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L'Itinéraire présumé. Tout peut changer

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samedi 31 mars 2007

Ethiopie : Vallee de l'Omo du 21 au 28 mars

A 500 kilomètres au sud d’Addis Abeba, 100 kilomètres du Kenya, au delà de la région des lacs, tout au bout des montagnes d’Abyssinie, s’ouvre la vallée de l’Omo.
Il y vit là parmi les plus surprenantes tribus d’Afrique, les Hameur, les Mursis, Tsemay, les Ari et bien d'autres. Loin de l’Éthiopie orthodoxe, dans un état quasi primitif, elles y sont plus d’une dizaines aux coutumes et aux langues différentes. L’Éthiopie pour eux est une idée assez vague, elles continuent à guerroyer pour la propriété des terres même si les organisations humanitaires et les gérants des parcs tentent d'instaurer la paix.


Le plus incroyable est qu’ils continuent à maintenir leurs coutumes malgré la proximité des villages, des touristes toujours plus nombreux et des ONG qui par leurs aides alimentaires risquent de les rendre sédentaires et ainsi surexploiter les ressources naturelles nécessaires pour l’élevage.
La recherche esthétique de ces hommes et femmes vêtus de simples pagnes (ou de rien) ou de peaux de bêtes est assez surpenante ainsi que la fierté d'être ce qu'ils sont. Les bijoux, les coiffures et les marques sur la peau sont extrêmement recherchées et parfois très beaux.

La rencontre avec ces peuples a été un vrai choc. J’ai été fasciné et en particulier dans les marchés, j’aurais pu rester des heures à les observer.
Le contact n’est pas toujours facile mais la curiosité est parfois réciproque en particulier avec les enfants.

Ce type de tourisme par son coté voyeuriste n'est pas toujours très agréable mais la fascination est forte. Les voir dans les marchés reste la façon la plus agréable. Si je retourne un jour la bas, je choisirai un trek d’au moins un mois au milieu de ces tribus et aux rythmes des marchés.



J’ai eu la chance de trouver Jasmine et Sarah, respectivement allemande et américaine pour partir faire de voyage dans le sud et nous avons eu la chance d’avoir Andy comme guide. Jasmine et Sarah sont professeurs d'anglais dans le quartier du Mercato, un des quatiers les plus pauvres d'Addis.

En remontant de la vallée de l’Omo nous avons visité le village de Konso et ses villages alentours certains fortifies, d’autres aux maisons aux formes d’éléphants. Nous sommes face à des gens qui vivent ici comme au moyen-âge, les boeufs aident aux labours des terres, les ânes à porter les marchandises, les femmes l'eau. J'y ai gouté le Mella, bière locale dans laquelle il y a plus à manger qu'à boire. Je l'ai bu dans une taverne d'un village constitée que huttes de paille et de bois, il n'y avait là que des paysans qui savouraient le jour de repos et abuser sans mesure de cette boisson bien plus forte que la bière.

Puis plus haut sur la route entre deux immenses lacs remplis de crocodiles à la taille énorme et d’hippopotames, s’étend le parc de Nechisar composé de forêts, de savanes et de hautes collines surplombant les lacs. Nous avons eu la chance de voir des zèbres, des gazelles, des antilopes, des vautours, des aigles, pleins d’autres oiseaux mais aussi des singes, des sangliers… plus de 91 espèces de mammifères y vivent, nous en aurons vu au plus 10 mais c’était déjà une belle expérience.


De ce séjour dans le sud je garderai l’image de ces grands espaces verts, de ce monde sauvage et de ses hommes. J’y retournerai !


Ethiopie : Lalibela du 16 au 18 mars


Il m'a fallu pas moins de 14 heures de bus sur des routes difficiles mais sublimes pour rejoindre l'une des villes les plus saintes d'Éthiopie : Lalibela. Elle tient son nom de l’empereur qui en est à l’origine qui aurait voulu reconstitué Jérusalem.

La route traversée les haut plateaux d’Abyssinie, les pluies diluviennes de l’été creusent des canyons de couleur rouge ocre, les villages de huttes couvrent les collines et toujours ces marcheurs sur les routes.

Les églises y sont parmi les plus incroyables du monde. Elles sont taillées dans la roche en un seul bloc, de hautes voûtes y sont sculptées à l’intérieur, elles sont rejointes les unes aux autres par des souterrains sorte de boyaux rouges. Il règne dans ces églises une ferveur intense. Les textes saints sont lus en Ge’ze langue originelle de l’Amharic que seuls les prêtres comprennent. Cela ajoute aux mystères de cette religion dont les rites semblent immuables.
Les hommes et les femmes viennent à la messe vêtus de blanc, les chants y sont rythmés par des tambourins. Gerard touriste français y passait une semaine à observer et photograpier ces pèlerins et ces chrétiens d’un autre temps.

J’ai rencontré aussi Benedikt un jeune docteur allemand qui venait de terminer son volontariat a Gonder, je le recroiserai avec son amie Aifa 4 autres fois en Éthiopie par hasard. Nous avons fait à Lalibela la montée au monastère de Ashetan Myram. Le lieu surplombe le village et les collines avoisinantes. Voir tous ces hommes et ces femmes vêtus de blanc sur le sommet de la montagne en plein recueillement est un moment unique.


J’ai goûté à Lalibela l’alcool fait a partir de miel dans un bar local envahi par les pèlerins et les paysans voisins venus pour le jour du marché, en compagnie de Habi, jeune qui me servit de guide pour la montage et un professeur de mécanique muté d’Addis Abeba et perdu dans cette ville aux mode de vie moyenâgeux.

La libela est un endroit unique et on comprend mieux l'Ethiopie quand on a l'a vu.

Il existe dans une église de Lalibela un pylône gravé en hébreu, grec et ge’ze qui décrit le futur du monde, il n’a pas été lu depuis plusieurs siècle, je partirai de Lalibela sans avoir su l’avenir du monde.


Ethiopie : Gonder, Gorgora, Baha Dar du 12 au 16 mars

De Ethiopie : Go...

Gonder est la ville symbôle de la puissance des empereurs Fasiladas, époque ou Louis XIV et le Pape ont tenté de convertir le pays au catholicisme sans succès. Les châteaux construits à Gonder sur la même colline sont uniques en Afrique sub-saharienne, sorte de châteaux forts ou palais classiques. Les églises y sont très belles et les bains utilisés pour reproduire le baptême dans le Jourdain sont eux aussi très intéressants. Cette petite ville est une des fiertés des éthiopiens qui se considèrent bien différents des autres pays d’Afrique noire.
Les éthiopiens du Nord parlent l’Amharic (langue officielle du pays), langue d’origine sémite, les empereurs éthiopiens se disaient descendant de Salomon. L’alphabet est lui aussi propre au pays.



Les éthiopiens du nord ne ressemblent pas aux soudanais ni au noirs africains, ils ont des visages fins et la couleur de leur peau est presque rouge, le corps longilignes et les attaches très fines. Ils ne sont pas grands mais leur port droit et leur finesse donnent l’impression qu’ils le sont beaucoup plus. Ils ont une grâce dans leur démarche et leur attitude qui les élooignent bien des arabes un peu trop gras et à la démarche lourde que l'on voit en Egypte.



Gonder à l’exception des vestiges des empereurs tient son architecture des italiens, ont retrouve l’architecture européennes des années 40, en près de 5 ans ils ont construits ce qui est encore l’ensemble des bâtiments administratifs et des maisons du centre.
Comme toutes les villes touristiques de l'Éthiopie, j'aurai le droit au "tourist guest" dont le rôle est de faciliter le séjour et d’en profiter pour de tenter d'obtenir pourboires et commissions. J’y ai rencontré Alexandra historienne spécialisée dans l’histoire des juifs au moyen age.

Comme dans tout le pays la misère y est flagrante et dure, la mendicité est une source courante de revenu, les enfants y tiennent un part importante dans ce rôle, les autres sont les malheureux victimes des horreurs des maladies qui n’existe plus chez nous, poliomyélites, éléphantiasie ou encore les maladies qui rendent aveugle. Le nombre d’enfants vêtus de misérables vêtements, sans chaussure, effectuant tous les travaux possibles, porteurs, laveurs, cireurs… est impressionnant, plus d’un enfant sur deux demandent de l’argent quand on croise leur chemin, sur les routes ils tentent de danser ou de faire des acrobaties pour obtenir des bouteilles de plastique vides qu’ils revendent 1 Birr. On se demande s’ils sont nourris à leur faim, la taille des enfants est vraiment plus petite que dans nos pays, on leur donne souvent 2 ans de moins.
La misère est une chose vraiment insupportable, et incompréhensible dans ce pays aux allures de Suisse avec ses montagnes vertes et ses multiples lacs. Est-ce les guerres successives, la trop courte durée du colonialisme italien qui n’a pas permis le développement des infrastructure et d’une administration moderne en opposition à d’autre pays d’Afrique, la feneantisme des hommes de ce pays plus occupés à mâcher leur chat ou cat (herbes aux effets narcotiques qui leur permet sans doute de supporter les travaux difficiles et la dureté de la vie) et à être des hommes (réflexion des femmes étrangères vivant ici), à cette religion ancestrale qui les obligent au jeun 200 jours par an et rythme leur semaine, à l’enclavement ce pays qui en fait un pays unique… Tout le monde ici se pose ces questions, jeunes étudiants, étrangers,… J’ai passé des voyages à parler avec de jeunes éthiopiens de ce sujet. Ils sont aussi très concernes par la conditions des femmes de ce pays, qui font réellement tout à l’exception de la culture des champs. On les voit partout porter des litres d’eau sur leur dos, des sacs entiers de chat ou d’autres produits, leur tête disparaît parfois sous les monticules de pailles…

On échappe à cette réalité quand on arrive dans les hôtels ou tout est fait pour nous faire oublié la pauvreté de la rue. On s’y sent rapidement comme dans un bocal, on y étouffe, et j’avais vraiment besoin de repartir dans la rue, acheter des babioles, me faire cirer mes chaussures et parler et rire avec eux, car malgré leur misère ils gardent espoir et humour.

Les ONG sont le rêve des étudiants éthiopiens, un chauffeur d’une famille d’expatriés d’une ONG gagne mieux sa vie qu’un médecin. On voit partout des projets lancés par ces organisations, on voit partout ces gros 4*4 dans lesquels ils roulent. Je garde un sentiment désagréable de ces employés étrangers des ONG, leur air souvent suffisant vis-à-vis des simples touristes, leur convictions de tout savoir et ce qu’il faut faire pour ce pays. Par contre ce n’est pas le cas des volontaires qui ont l’énergie de la jeunesse et se battent tous les jours pour aider ce pays.
Les ONG sont devenues semble t il indispensables au pays, un grand nombre de personnes vivent de ces salaires et les projets lances sont sans doute très important, mais elles créent aussi des dysfonctionnements dans l’organisation du pays, l’aide créait des dépendances et des façon de fonctionnait qui ne sont pas naturelle. L’aide pour un éthiopien est maintenant normale, aide pour simplement manger, aide pour faire ses études… Depuis que l’aide alimentaire s’est arrêtée la production agricole a retrouvé un niveau plus satisfaisant. C’est un sujet compliqué mais il faut souhaiter à l’Éthiopie de retrouver une paix durable avec ses voisins, ouvrir son économie, de poursuivre les efforts éducatifs importants des dernières années, d’alléger sa bureaucratie, stopper la corruption et laisser alors l’investissement privé étranger arriver. Le cercle sera sûrement plus vertueux, cela n’est que mon avis.

J’ai poursuivi ma route vers Gorgora minuscule village balnéaire au bord du lac Tana dans l’objectif de traverser le lac en bateau mais je suis arrive trop tard pour le bateau hebdomadaire. J’ai passe une belle soirée sur le bord du lac, longues discutions avec le prêtre en charge de la très belle église de Gorgora, puis dîner avec un ancien fonctionnaire, poissons frits du lac.





J’ai rejoins ensuite Bahar Dar aussi sur le lac Tana, lac dont le Nil bleu prend sa source à quelques kilomètres de là. Le Nil bleu fournit plus de 90% de l'eau du Nil. Je suis donc remontée jusqu'aux sources du Nil, je dois maintenant rejoindre la mer rouge.

L’hôtel Ghion est un havre de pays mais le manager un homme exécrable, la façon dont ils traitent ses employés est limite supportable, j’ai donc abandonné le projet des montagnes du Siemens pour partir pour Lalibela. J’ai néanmoins rencontre dans cet hôtel, Ekki un des voyageurs du bateau entre l’Égypte et le Soudan.

J’ai adore les routes d’Ethiopie, les paysages montagneux y sont vraiment tres beau mais il y a surtout ces hommes et ses femmes marchant sur les routes, seuls en groupes avec des chevres ou des vaches ou un ane, avec des charges enormes sur le dos ou simplement équipe d’un bâton de pèlerin sans même une besace. J’aurais bien aime prendre la route en marchant mais ce n’est pas huit mois qu’il me faudrait...

vendredi 16 mars 2007

De Kahrtoum a Gonder (Ethiopie) du 11 au 12 Mars

Il faisait déjà nuit sur Metema lorsque Genji et moi sommes sortis dîner malgré les recommandations du gardien de l'hôtel et d’un soudanais.
Genji est un étudiant japonais, nous avons pris un Boski de Gedaref jusqu'à la frontière ensemble soit près de 3h de route entassés à l'arrière de cette sorte de camionnette en compagnie d'un professeur éthiopien. Il partait pour Nairobi à la recherche d'un visa pour le Darfour, sa thèse traite des ONG au Soudan. Il a été instituteur pendant 2 ans en Syrie et parle arabe couramment.

Il m'avait fallu 5h de bus au préalable pour rejoindre Gedaref de Khartoum et 20 min de taxi pour la station de boski accompagne par Azim, un soudanais bien sympa travaillant pour Sclumberger. J'en étais à 8 heures de bus lorsque nous avons débarqué à la frontière Éthiopienne. Après 3 postes de douanes coté soudanais, nous avons franchis la frontière à pied. En fait on passe du village de Gallabat à celui de Metema. Metema est constituée d'une seule rue animée par une population vivant du passage de frontière et de ses trafics associés, d'autant plus terrible coté Metema car l'alcool et les filles sont autorisés, les soudanais en mal de l'un ou de l'autre ou des deux on pour habitude de s'y perdre.
Le poste de douanes est patibulaire, sorte de baraque en bois derrière un jardin de détritus, trois hommes s'y tiennent affalés sur des chaises bancales, une jeune fille et un jeune très gentils s'occuperont de nous.
Après avoir changé mes derniers dinars en Birrs en pleine rue nous avons pris un hôtel glauque.

La nuit était donc noire, seules quelques lumières alimentées par des groupes électrogènes peu puissants éclairaient quelques maisons. Nous avons atterri au "peace and love", un bar dans une cours intérieure, totalement sombre, la peinture des murs était d'un bleu délave, les visages noirs des éthiopiens à peine visibles. Dans une ambiance moite et chaude, nous avons partagés notre première injera, plat national Éthiopien fait d'un crêpe épaisse et froide et de mezzes que l'on mange avec les mains, avec le changeur de monnaies, ses bras recouverts de croûtes. L'Éthiopien de la table d'à coté en profite pour nous raconter le meurtre d'un homme à 5h du matin la veille et de la criminalité dans cette ville perdue d'Éthiopie. Le décor était posé, nous étions en Éthiopie.

Le lendemain, sur les conseils de notre voisin de table, j'embarque à 6h dans un vieux bus déjà rempli à craquer. Seul touriste dans ce bus, Genji prend une autre direction. J'aurais des nouvelles de lui à Konso sur la route du Kenya par un guide.
Mon voyage durera 14h pour faire 400km, le premier bus tombera en panne au bout de 5h de route, après 3h d'attente sous un arbre et sans eau (photo), les éthiopiens me poussent à monter à l'arrière d'un camion sur des sacs de charbon, je laisse malgré moi des femmes enceintes et des enfants sous cet arbre. Le camion tombera lui aussi en panne quelques mètres plus loin mais repartira 30 minutes après, le bus lui échouera sous nos yeux dans le fossé sans gravité, j'ai laissé là mes premiers compagnons de voyage éthiopiens.
Sur le camion l'ambiance est bonne, quelques jeunes éthiopiens parlent anglais, d'autres sortirons des parapluies pour nous protéger du soleil, la vue du haut du camion sur les montagnes d'Abyssinie est magnifique.
Dès le départ de Metema, les montages surgissent, la végétation devient verte et les arbres immenses, les femmes changent de visage, elles sont vraiment très belles (peu de photos, elles refusent en général). Il me faudra prendre un minibus qui tombera en panne puis enfin le dernier minibus pour arriver à Gonder !

De Kartoum a Gonder

jeudi 15 mars 2007

Nord du Soudan, retour aux sources soudanaises de Zakia : 3 au 9 mars



3 mars, Zakia est arrive hier soir, soirée sympa a Khartoum avec Bagir sur une terrasse animée, Salah nous a convaincus de prendre une voiture et un guide pour faire notre trip, il organisa tout en quelques coups de fil, son ami Madji nous fera un prix canon. Apres 5 heures d'attente au café Ozone, Bagou (Marmoud) arrive la voiture prête, les cassettes de musique Soudanaise et c'est parti.
Après trois heures de routes, nous arrivons dans notre camps, sorte de lodge avec pour vue le désert et les pyramides de Meroe au loin. L'endroit est très beau, les tentes comme celles des explorateurs des temps coloniaux, vertes grises et meublées de jolis meubles en bois. On aura manque le coucher de soleil, mais le dîner est très bon et l'accueil chaleureux (pas étonnant nous sommes au Soudan).


Le lendemain matin, Zakia ne résiste pas au Dromadaires pour rejoindre les pyramides, j'adore aussi les dromadaires, comme dirait Karine ils ont l'air si prétentieux.
Les pyramides de Meroe sont plutôt petites mais enfouies dans les dunes de sables, leur donnant l'air abandonné. C'est vraiment un endroit surprenant. Il n'y a personne, aa l'exception de Sylvia sur qui ont tombe par hasard et qui nous raconte ses déboires aa Shendi. Je ne résiste pas aa l'invitation des gardiens du site qui m'invite autour de leur foul, plat national sorte de ragoût de fèves, c'est très bon et encore meilleur accroupi et avec les doigts.


Nous filons visite les vestiges de la ville de..., des petits enfants vendent des babioles, Zakia les prend en photo et nous voila partie pour une longue traversée du désert de Bayouda.
Après une long moment sur la route au milieu d'un désert aride et aux paysages durs avec quelques escales dans les échoppes pour un thé, un café ou un saute d'agneau (super bon), nous nous enfonçons dans le désert pour une première nuits feu de bois et ciel étoilé, toujours magique.

Le lendemain, apres un reveil a l'aurore nous prenons la direction de Karima a travers un desert aux allures de savane, les arbres en on la forme, il y a plein de dromadaires, de chevres et quelques miniscules villages. Nous avons beaucoup aime cet endroit, les gens y vivent dans la plus grande simplicite, nous y avons des rencontres tres belles avec ses habitants, nous avons meme reussi a apprendre 123 soleil aux enfants d'un village. Il y a dans leur yeux une certaine tristesse quand ils s'approche timidement de nous mais des que l'on s'occupe d'eux leur visage s'illumine et ils rient de bon coeur.



Apres une longue journee, nous arrivons a Djebel Barkal, sorte d'enorme colline sortie de nulle part au milieu d'un desert plat et face au Nil et ses champs verts. Les egyptiens attribue ce lieu a la maison du dieu Amon, la taille des vestiges du temple d'Amon en montre l'importance du lieu.


Nous avons poursuivi le lendemain apres une nuit a Karima, Sylvia s'est jointe a nous, nous l'avons a nouveau rencontre au passage d'un bac. Ces passages sont formidables, vieux rides ou jeunes traversent avec toute sorte de marchandises et ca prend toujours un temps fou pour installer toutes les voitures.

Apres la visite d'El Kuru, cimetiere de l'epoque egyptienne nubienne dont les fresques de deux tombes restent en tres bon etat, nous avons travserse un desert jaune vif, sans ame qui vive, seul un rocher fournit l'ombre necessaire pour s'arreter dejeuner. En milieu d'apres midi nous arrivons sur le site de Old Dongola, capitale du royaume chretien Khusite qui domina le Soudan pendant 600 ans bien apres la conversion de l'Egypte a l'Islam. Le site est tres endomage mais il surplomble le Nil a un endroit tres beau, les oasis sont remplies de palmiers immenses et de champs tres verts, au loin de grandes dunes de sable.



Nous passons la nuit dans au peid d'une de ces dunes, magiques, les photos parlent d'elles meme.




Le lendemain, Zakia plongera dans les sources de sa famille. Apres un dejeuner puis une sieste enchainee d'un autre dejeuner, nous enchainons par la visite des terres du grand-pere de Zakia puis par le marathon des vistes de membres de cette immense famille dans chacune de leur maison. Les maisons de ces villages sont des sortes de petites assiendas, on passe par une porte de couleur bleue souvant decoree, on arrive sur une court de terre battue, tres bien entretenue dans laquelle un arbre ou deux decorent le lieu avec quelques fleurs, deux cruches de terre cuite tiennent l'eau ou frais. Nous avons passe plus de 5 heures a boire du the ou du cafe dans chacune des maisons, c'etait vraiment amusant et de temps en temps emouvant. Apres les embrassades, on nous installait sur des lits en guise de canape dans une vaste piece ou venait la famille, parents et enfants. La on tentait de dialoguer avec les mains et les quelques mots que nous avions, Iszzedine le guide familliale faisait de temps en temps la traduction.

Ce moment a certainement ete pour Zakia tres particulier mais je ne m'aventurerais pas a le retranscrire.

Le lendemain nous prenons la route vers Khartoum, Zakia conduira presque une heure sur la route et le sable, nous nous arreterons encore dans les echoppes du bord de la route avec les routiers soudannais, une derniere rencontre avec trois generations d'une famille de chamelier, trois hommes fiers !

J'ai vraiment aime ces hommes du desert. Ils ont quelque chose que les hommes des villes ont perdu, une sorte de simplicite et de fierte. (pas ce n'est pas celui de la photo en dessous !)



Clique sur l'ane pour voir les autres et il y en a !

vendredi 9 mars 2007

Soudan : Khartoum, du 28 au 2 fevrier et du 8 au 10 mars


Le soir de notre arrivee, nous debarquons avec Sylvia dans un hotel datant des annees soixantes, il est vetuste et sans charme mais propre.
Je vais diner a l'Acropole hotel, point de rendez vous des archeologues et esperant boire une biere. Il n'y aura ni biere (pas plus qu'ailleurs) ni archelogue, la salle a manger est veuillotte sous les neons, seuls deux autres personnes dinent la, c'est plutot decevant. Je finis par faire connaissance avec mon voisin un espagnol travaillant pour la commission europeene au Darfour, il semble un peu perdu dans cette ville.
Les rues aux allentours de l'hotel sont plutot glauques le soir mais sans danger.

Le matin nous partons avec Sylvia a la recherche d'une banque pour tirer de l'argent, on finira par en trouver une en fin de matinee, la seule du pays. Les rues du centre ville sont embouteillees, la rue principale est envahie de vendeurs a la sauvette et de quelques mendiants exibant leurs infirmites. Les immeubles sont en mauvais etat comme les rues. La premiere impression de Khartoum est celle d'une ville du tier monde.

En fait, la ville est bien plus agreable que cette premiere impression. Khartoum est une ville relativement recente. Au nord du centre ville sur le bord du Nil, se trouvent les principaux miniteres, le palais presidentiel, et quelques grands hotels, l'endroit est apprecie le vendredi jour ferier, les familles y viennent nombreuses, d'autres laver leur voiture.
Au sud du centre ville, s'etendent les quartiers de Khartoum 2 et Alamarat, jolies maisons entourrees de bougainvilliers. Les rues sont en terre mais propres et bien entretenues. Les quartiers populaires de Khartoum sont remplis d'echoppes et de petits restaurants. Les vendeuses de the et de cafe installent leur tabouret et leur chauffeaux a meme la rue. Le cafe aau parfum de gingembre et le the y sont en general tres bons.
Khartoum n'a pas un grand interet a l'exception du musee d'archeologie qui retrasse l'histoire du Soudan jusqu'a la fin du royaume chretien au 14eme siecle. L'interet de cette ville est principale est sa vie et ses habitants particulierement accueillants.

Au dela de la jonction entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, s'etend Ondurman, ville plus ancienne que Khartoum. Son souk est immense et on peut y trouver des objets intessants et anciens. L'accueil des vendeurs est tres agreable a la difference des souks egyptiens.
A la sortie du marche aux poissons, les restaurant proposent des poissons fris delicieux et tres frais, les terrasses sont remplies de monde.
L'autre attraction de Ondurman est la ceremonie des Soufis le vendredi soir. Le Soufisme est une secte mulsulmane tres ancienne plus tolerante semble t-il et pronant le desinterressement pour les biens materiels. Leur ceremonie est impressionnante, plusieurs centaines de personnes se reunissent en rond et danse en baissant le tronc vers l'avant au rythme d'une musique de tombours et de champs amplifies par des haut parleurs de mauvaise qualite, d'autres au centre tournent sur eux-memes et rentrent dans une espece de transe. Je retrouve Hassan un des passager du bateau et du train de Wadi Halfa.



Notre sejour a Khartoum sera particulierement sympa grace a Salah, son neuveu Bagir et la famille de Zakia. Bagir nous sortira dans un restaurant sympa en terrasse, nous ne pourrons rien depenser.



Salah est un personnage impressionnant par ses mensurations, sorte de gorille et son humour detonnant. Il est marie a une danoise comme le pere de Zakia. Comme son ami Madji, vivant entre les US et Khartoum et qui nous a organise notre trip dans le nord, il est nostaligique des annees ou l'alcool coulait a flot, mais il reste extrement attache a ce pays et ses traditions familiales. Madji nous offria les seuls verres de vin bus pendant mon sejour au Soudan.


L'accueil fait a Zakia par sa famille de Khartoum qu'elle n'avait pas vu depuis l'age de 2 ans a ete emouvant, vraiment chaleureux et tres nourissant, meme si la famille ne nous a pas laisser 5 minutes de libre, nous avons vraiment ete plonges dans la vie Soudainaise. Son cousin Abdelazim et son ami Moubarak, nous transporterons partout a notre guise. Vraiment sympas.

Nous aurons la chance grace a Salah d'aller a un mariage, plus de 400 personnes dans une salle, chaude ambiance, Salah est arrive vetu de sa galabeyah blanche et d'un grand turban blanc comme la plus part des hommes de sa generation, assis tous au fond de la salle comme des pachas surveillant la jeunesse, l'accueil fait a Salah est plus que chaleureux. Les femmes y etaient elegantes et gracieuses. Nous y avons danse, entourres de jolies soudanaises.

Les soudannais n'ont pas de type particulier, ils sont un melange d'arabes, de nubiens noirs comme l'ebene mais aux traits occidentaux et de noirs moins fonce d'origine du sud. La plus part des hommes a Khartoum travaille en tenue occidentale mais le soir et le vendredi, ils sont vetus de la galabeyah blanche, les femmes depuis la sharia, sont vetues d'une sorte de sarouel, tres colore qui leur couvre le corps et les cheveux mais d'une facon plutot legere, c'est tres feminin et tres gracieux. Tres peu de femmes sont completement voilees, beaucoup moins qu'en Egypte.


La particularite essentielle que je garderai des Soudainais est leur gentillesse. Pas une fois je me suis senti mal a l'aise, pas une seule fois je n'ai pas trouve d'aide quand j'en ai eu besoin et cela jusqu'a la frontiere Ethiopienne sans que l'on me demade le moindre centime. Ils font de leur pays un pays extremement attachant.

Le voyage dans le nord est dans le prochain message et les photos des qu'elles seront telechargees...

jeudi 1 mars 2007

Soudan : d'Assouan a Khartoum 26 au 28 fevier

Lundi 26 février, 8h, Karine et moi quittons l'hôtel. Je dépose Karine à l'aéroport et le taxi me dépose à l'entrée du port au milieu d'une foule bigarrée et de camions surcharges. A 10h les portes du port s'ouvrent comme prévu. C'est la ruée vers les postes de douanes, la bataille à tous les comptoirs pour obtenir les tampons nécessaires, l'idée même de queue n'existe pas ici, tout le monde se jette et s'agglutine sur les comptoirs. Les voyageurs sont surcharges, les porteurs transportent des caisses énormes sur les épaules et sous un bras et cherchent à passer au plus vite, d'autres plus chanceux ont des chariots.

Tout ce beau monde et les camions s'agglutinent à nouveau à l'entrée du bateau, c'est la bataille pour passer le premier. Les porteurs manquent de s'écraser sur les camions entraînes par leur chariots surcharges et les camions de se renverser. Il faudra 8 heures pour tout décharger sur le bateau ou le porte-containers qui le suivra. Le dockers hurlent et s'agitent en déchargeant les caisses sous la surveillance des marchands et l'oeil amusé des autres voyageurs.



La population du bateau est composees d'égyptiens, nubiens, soudanais, les quelques occidentaux et Emmanuel le cameronnais. Andrew, un anglais dira que l'Afrique commence ici. Les huit heures d'attente nous permettent de faire connaissance avec le bateau, l'équipage et les passagers. Hike, un allemand, vient de traverser le moyen orient en moto et se dirige vers le Kenya, il a rencontre au Sinai Andrew, lui aussi en moto qui vient de Londres en passant par la Tunisie et la Lybie et qui devrait aller jusqu'au Cap. Il y a aussi deux polonais qui voyagent en Afrique. Sylvia, une retraitee autrichienne voyage seule sans prendre l'avion depuis l'autriche en passant elle aussi par la Tunisie, elle ira jusqu' Khartoumn et remontera en passant par le moyen orient. Katya, une allemande de 23 ans va seule a Addis Abeba. Christophe remonte le Soudan en vélo. Il y aaussi un autre homme très discret dont nous connaîtrons l'identité qu'a l'arrivée du bateau et Emmanuel le camerounais. La plus part des égyptiens sont jeunes et partent travailler a Khartoum ou les salaires sont plus élevés. Le voyage durera 18 heures, un réveil à 6h pour voir Abu Simbel et dire au revoir à l'Egypte. L'ambiance est vachement sympa, tout le monde se parle avec des brides d'anglais, de français, d'allemand et les quelques mots d'arabe. Les cabines bien que vétustes sont bien confortables en comparaison du pont où sont entassés les autres voyageurs. Petit déjeuner en compagnie du personnage discret, c'est un homme maigre, vêtu comme un vieux célibataire, mais l'oeil vif et très intéressant en particulier sur le Soudan, son français est excellent. Il me parle des Syriens et Arméniens qui vivent au Soudan et dont la langue en famille est le français, il me parle du Darfour, des projets d'irrigation du Soudan...


A 10h, le bateau accoste, des hommes en uniforme, des 4*4 et un homme vêtu d'un djellaba blanche et d'un turban blanc salue les passagers de la main, le commandant vient chercher ce personnage qui s'excuse de devoir partir, nous avons juste le temps de lui demander ce qu'il fait, Ambassadeur de Grande Bretagne au Soudan. Nous débarquons à notre tour après une heure d'attente, le passage de la douane est moins cahotique mis toujours aussi long, bon accueil des Soudanais mais toujours dans une bonne ambiance.

Wadi Halfa une ville au milieu de nulle part, seul quelques maisons en pisé, deux restaurants de fritures de viande et de poisson (délicieux) et quelques échoppes où je trouve prends un abonnement à Areeba Mobil. L'accueil est vraiment sympa.
A 16h, Sylvia, Katya, Emmanuel, Hassan et quelques autres passagers embarquons dans un train qui nous mènera à Abu Hamed 18h plus tard. Le train est comme on l'imagine, les sièges en bois, pas d'électricité mais un accueil encore chaleureux des passagers.
Nous dormons sur les banquettes en bois, la lune presque pleine éclaire le désert. La nuit tombée, le train s'arrête pour laisser un train en sens inverse, le temps pour les passagers de se soulager et faire leur prière, image impressionnante de ces hommes noires dont en djellaba blanche en plein désert éclaires par la lune. La nuit sera mouvementée a cause de Emmanuel mais je réserve une description séparée pour ce personnage le plus étrange rencontre pour l'instant.

Peu avant l'arrivée à Abu Hamed, un Nubien me propose de goûter le Isnaf, sort de tabac a chiquer, le wagon est mort de rire en attendant de voir l'effet que cela me fait, en fait pas grand chose.
Nous arrivons dans un petit village, le jour du marche, il y a des ânes partout transportant des marchandises, quelques voitures avec des décorations très kitschs, et notre bus, incroyablement neuf dans cet endroit perdu.














C'est encore la guerre pour obtenir des tickets, heureusement quelques égyptiens du voyage négocieront pour moi des places sans siège. D'autres laisseront leur siège à Sylvia et Katya. Nous sommes donc parti pour 8 heures de bus au milieu d'un désert uniforme et quelques oasis. Nous apercevons de la route Meroe et ses pyramides noyées dans le sable.
Le trajet se passe encore dans une chaleureuse ambiance avec un repas et des films américains sous-titres en chinois ( en charge du barrage de Merowe et exploitant le pétrole ou le gaz soudanais) et des films égyptiens.

Nous arrivons à Khartoum. Katya nous quitte, je prends un taxi avec Sylvia, Emmanuel a disparu.

Très beau voyage !

Et comme promis a nos compagnos de voyage, leur photo.
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Egypte : derniers jours - depart le 26 fevrier

La première partie de mon voyage se termine. Karine va reprendre son avion et moi prendre la direction du Soudan, première frontière, et seul.

Le retour sur Assouan a été un peu difficile après ces quelques de calme sur le lac. Le vent du désert soufflait créant un nuage de poussière et de sable sur la ville, le bruit des voitures et le racolage des égyptiens ont repris.
Pour notre dernier jour, nous partons profiter de la piscine l'hôtel Issis Island situé sur une petite île face au tombeau de l'Agha Khan.

Et comme tout doit finir comme il a commencé, nous nous offrons un dîner au Old Cataract Hotel, départ en calèche de l'hôtel, Karine très élégante moi beaucoup moins. L'endroit est vraiment très beau, la terrasse surplombe le Nil, le restaurant est dans une magnifique salle au décor oriental. Malgré le repas un peu décevant, ce fut une belle soirée.










Je quitte l'Egypte avec un peu d'appréhension, triste de quitter Karine, et existé face au voyage qui commence vraiment.


Une petite photo d'égyptiennes, difficile à prendre !












Fin de la première partie.