Capitale : Sanaa
Superficie : 527 970 km²
Langue officielle : Arabe
Population : 21 456 188 hab.
Monnaie : Rial yéménite (YER)
Change : 100€ = 22'607 YER
Compagnon de voyage : Lionel Laulhé.
Hotel Sanaa : Hotel Arabia Felix. 25$ la chanbre double.
Gamal Younies, directeur
Tél. : 00 967 1 287 330
Email : arabia-felix@y.net.ye
http://arabiafelix.free.fr/
Situé sur le sa'ila, l'Arabia Felix est une superbe vieille maison yéménite transformée en hôtel. Le propriétaire connait bien son pays et est de bons conseils. Et il parle Français.
Le Pays :
« A cinq jours de marche forcée de la mer Rouge et à trois mille mètres environ d’altitude, s’étale, au sud-ouest de la presque-ile arabique, un cirque vaste et rocailleux qui porte Sanaa, l’antique capital du Yémen que l’on appelait l’Arabie Heureuse.
Des montages aigues gardent de toutes parts le plateau immense. Chaque pic est couronné d’un village fortifié, et ce sont autant de sentinelles de la cité de l’Iman. Du coté de la mer ainsi que du coté des terres, au Sud, au Nord, à l’Est et à l’Ouest, sans cesse ni défaillance, il semble qu’une force mystérieuse et toute-puissante a élevé des jets de pierre qui perdent dans les nuages pour composer d’inaltérables remparts au formes de la nature et de la vie des hommes.
Le sol du plateau est fait de pierres grises, les flancs des monts – de roches sombres, pour l’éternité. L’eau des jardins a fixé à jamais les places des villages et des maisons, des jardins et des vergers et de la vieille capitale. Le trajet des caravanes a tracé les pistes pâles, immuablement. Les chameaux noirs des montagnes avancent avec lenteur, formant, au long des siècles, la même frise. Leurs conducteurs ne changent pas davantage. Les traits fins et purs, la peau lisse et ambrée, la barbe soyeuse, minces et bien pris dans leurs vêtements flottant, leur race est intacte. Et les femmes ont cette grâce légère et ces yeux larges et doux taillés en amande que chantait déjà le Cantique des cantiques. » Joseph Kessel, Fortune Carrée. 1955.
Ses habitants :
« Le peuple achève le miracle. Peuple ardent et aimable, pur de traits et de vêtements, qui remplit les souks, les mosquées et les places de son tumulte, de son commerce, de l’éclat de ses armes, de la violence sereine de sa foi. Il est formé de montagnards au pas dansant ; de caravaniers hâlés, de Juifs aux longues lévites blanches et bleues, aux yeux intelligents et doux encadrés de papillotes ; de scribes affinés ; de marchands aux turbans de soie ; de seigneurs à cheval et suivis d’escortes ; de Bédouins sauvages dont le torse nu se voit parmi des peaux de bêtes ; d’askers déguenillés et farouches ; d’enfants beaux et vis ; de femmes voilées.
Tous, même les plus jeunes garçons et sauf les Juifs, portent à la ceinture d’étoffe qui entoure leur reins les poignards du Yémen qui, dans un même fourreau, joignent leurs poignées et leurs lames. Tous vont les jambes nues et les cheveux bouclés jusqu’aux épaules. Tous ont la tête haute et le torse droit sur des hanches minces. Ils sont tranquilles, fiers et légers, prompts au sourire comme au meurtre, sans réflexion ni souci, car, sur eux, plantés aux toits des mosquées, des tours et des palais, flottent les étendards de l’Imam, maître de leur corps et de leur âme, oriflammes pourpres qui portent, incurvé entre sept étoiles blanches, un cimeterre blanc. » Joseph Kessel, Fortune Carrée. 1955.
PS : la plus part des Juifs ont quitté le Yemen en 1948.
Circuit:
2 avril à Arrivée Moka par bateau de Djibouti.
Circuit:
2 avril à Arrivée Moka par bateau de Djibouti.
« Moka ! nom glorieux dont on honore le café comme d’un titre de noblesse, je la vois donc cette ville imposante.
Je vois de hautes maisons de style arabe, à plusieurs étages, dont les façades semblent sculptées par les moucharabiehs. Cachent-ils des femmes lascives derrières leurs panneaux ouvragés ?
De grandes murailles flanquées de bastions, défendent fièrement la ville. Je continue à approcher. Alors ces remparts laissent voir un grand nombre de brèches, ils semblent en ruine… ce sont des ruines.
Puis les hautes maisons perdent leur grand air. Les grandes baies où mon imagination plaçait des moucharabiehs sculptés s’ouvrent béantes, comme des yeux vides. Seuls, les murs des façades sont encore debout, face à la mer, pour donner au voyageur qui passe au large, l’illusion de leur splendeur morte. » Henri de Monfreid, Les secrets de la mer Rouges. 1934.
Remonter sur SANAA en longeant la TIHAMA (il y a des bus). Le vendredi matin il y a un très grand souk à BAIT AL FAQI. Cela vaut la peine de s'y arrêter.
3 avril ; Arrivée de Lionel à Sanaa (patrimoine mondial).
« Sanaa, au milieu de la coupe prodigieuse de pierre et de lave que ferment les djebels yéménites, se dresse isolée du monde et près du ciel. Flanquée de donjons ronds et pesants, cernée par d’épaisses enceintes crénelées, elle est vaste, solide bâtie en force et tranquillité. Elle semble issue du sol même, toute posée dans sa force, sa fierté et sa sobre noblesse. Ainsi que le haut plateau qui la soutient, Sanaa, porte le sceau de la fable et de vie en même temps.
Les maisons forment des alignements sévères. Elles sont hautes de cinq ou six étages et faites de pierres bien ajustées qu’elles tiennent sans ciment ni mortier depuis des siècles. Des bandes de chaux vive éclairent les murs gris et séparent les rangées de fenêtres de verres multicolores. Chacune d’elles a l’air d’un palais et d’une forteresse. Et les ornements de bois ouvragé, sculpté dentelé avec une habilité et une patience infinies, donnent une grâce étrange à cette vigueur minérale. Au fond des vastes et mystérieux jardins que l’on devine derrière les enceintes aveugles, le bruit rythmé, gémissant, des poulies d’eau qui ne cesse ni la nuit ni le jour forme le souffle et la voix de cette ville et de son éternité. " Joseph Kessel, Fortune Carrée. 1955.
Édifiée dans une vallée de montagne à 2 200 m d'altitude, Sana'a a été habitée depuis plus de 2 500 ans. Aux VIIe et VIIIe siècles, la ville est devenue un important centre de propagation de l'islam. On retrouve ce patrimoine religieux et politique dans ses 106 mosquées, ses 12 hammams et ses 6 500 maisons qui datent tous d'avant le XIe siècle.
3 au 9 avril : de Visite au Yemen
Exemple de trajet au Yemen : http://www.arvel-voyages.com/voyages/990000/59.asp
Al-Hajjarah (Hadjira)
« C’est à ce point que commence la partie vraiment auguste de ce chemin de titans qui mène des plateaux volcaniques de Sanaa aux rivages brulés de mer Rouge. La cascade de chaînes qui éblouit le regard à Souk-el-Khamis, la montée sublime de la vallée de Mafhag à la cité de Manakha, tout s’oublie dès que le voyageur a dépassé la ville des djebels. Car il découvre alors une grandeur tellement surhumaine qu’elle fait invinciblement lever dans son âme le sens de la terre et de l’éternité.
Enclose dans une muraille circulaire, ramassée entre ses tours et ses pierres, Hadjira élevait, coté à cote, au dessus de la brume et du vent, ses maisons prodigieuses de huit étages en morceaux de roc l’un à l’autre ajustés, ses maisons grises comme la lave, étroites comme des piliers dressés pour supporter les nuages, peintes de bandes de chaux vive comme des idoles barbares, percées de meurtrières comme autant de forteresses. Et à leur pied s’étalait, gradin rouge par gradin rouge, la plus pure et la plus vaste arène qu’eussent jamais conçu les génies et les dieux. Et plus loin, plus haut, plus bas, tandis que s’évasait le cirque fantastique, chaque piton, chaque cime, chaque aiguille haussait vers le ciel un village aigu et mystérieux. …. Et ménagé avec une science et une audace infinies, chacun d’eux menait vers un nouveau cirque de gradins, creusé depuis des siècles dans le flanc des montages divines comme si, pour ces demeures titanesques il eût fallu des escaliers de géants. Pics cyclopéens, formidables citadelles, gardiens de la pierre et du ciel, le soleil et les nuées et aigles passaient sur eux tour à tour. » Joseph Kessel, Fortune Carrée. 1955.
9 avril départ pour Socotra :
Longtemps accessible uniquement par la mer, Socotra est restée naturellement protégée. D'une superficie de 3650 km², cet écosystème unique au monde, doté d'une faune et d'une flore exceptionnelles, attire de nombreux naturalistes et scientifiques et offre de nombreuses possibilités de randonnées et de bivouacs pour les amoureux de la nature.
Liens Socotra: http://www.experiencesocotra.com/index_files/servicelist.htm
Plongée possible : http://www.divesocotra.com/Socotra%20Divers.html
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