La nuit est lourde et moite, mes yeux sont rivés sur le ventilateur accroché au plafond. Mon esprit se concentre sur les circonférences dessinées par les palmes en tentant en vain d'oublier les douleurs de mon ventre et surveillant les alertes pour la prochaine lâchée des eaux. Quand mon ventre me laisse enfin m'assoupir, les chiens errants se mettent à hurler à la mort. Mes nuits sont longues et étouffantes.
A force de transpirer mon corps dégage une odeur rance que les douches à répétition n'arrivent pas à effacer. Voila 7 jours de que je suis malade, plus de 7 kilos ont déjà disparu. Ma peau est devenue môle et flasque, je ressemble enfin à ces voyageurs sans répits sur les routes depuis des années au corps rachitique de vieillard.
Pourtant mon arrivée en Inde s'était bien passée, plein d'enthousiasme d'entrer dans une nouvelle contrée si différente des pays musulmans que j'avais traversés pendant des mois. J'ai eu la chance d'arriver par Ameritsar dont le temple d'or est un merveilleux endroit, vaste palais blanc entourant un immense bassin au milieu duquel trône un harmonieux temple couvert d'or. Le lieu est sublime et calme, les chants des religieux doux ajoutent à sa sérénité. Les femmes sont habillées de saris de toutes les couleurs, les hommes, la plus part sikhs portent des turbans colorés. Certains se baignent dans le vaste bassin. On y est loge et nourri gratuitement.
Quelques jours avant de quitter le Pakistan, je me suis aperçu que mon visa Indien expirait le 22 juillet. J'avais donc prévu de faire 12 jours de visite rapide et d'aller à Katmandou refaire éventuellement mon visa ou prendre la direction d'un autre pays.
J'ai quitté Ameritsar pour rejoindre Delhi où j'ai retrouvé Robert, le marchand de tapis croate et son neveu Jan. Nous nous sommes retrouvés le surlendemain à Jaipur. Mes intestins m'avaient déjà abandonné après 5 longs mois de fidèles services.
Jaipur est une très belle ville, les bâtiments de la vielle ville sont ocres rouge, la lumiere en fin de journee devient entierement rose. L'architecture est recherchée avec des chapiteaux sous les toits, des terrasses et des motifs indiens. Malgré ma fatigue, nous sommes partis avec Jan visiter palais et temples dont le temple des singes à l'extérieur de la ville reste l'endroit le plus magique. Le temple grimpe en terrasse sur le flanc d'une colline, les bassins d'une eau vert sombre, dégoulinent les uns dans les autres et servent de piscines aux jeunes, femmes et singes. Les élèves moines sont drapés de jaune et ont le front peint avec des poudre colorées jaunes, oranges et blanches. Ils vous invitent à rester quelques jours dans cet endroit calme et serein. C'était tentant mais mes intestins et mon visa s'y refusèrent.
A force de transpirer mon corps dégage une odeur rance que les douches à répétition n'arrivent pas à effacer. Voila 7 jours de que je suis malade, plus de 7 kilos ont déjà disparu. Ma peau est devenue môle et flasque, je ressemble enfin à ces voyageurs sans répits sur les routes depuis des années au corps rachitique de vieillard.
Pourtant mon arrivée en Inde s'était bien passée, plein d'enthousiasme d'entrer dans une nouvelle contrée si différente des pays musulmans que j'avais traversés pendant des mois. J'ai eu la chance d'arriver par Ameritsar dont le temple d'or est un merveilleux endroit, vaste palais blanc entourant un immense bassin au milieu duquel trône un harmonieux temple couvert d'or. Le lieu est sublime et calme, les chants des religieux doux ajoutent à sa sérénité. Les femmes sont habillées de saris de toutes les couleurs, les hommes, la plus part sikhs portent des turbans colorés. Certains se baignent dans le vaste bassin. On y est loge et nourri gratuitement.
Quelques jours avant de quitter le Pakistan, je me suis aperçu que mon visa Indien expirait le 22 juillet. J'avais donc prévu de faire 12 jours de visite rapide et d'aller à Katmandou refaire éventuellement mon visa ou prendre la direction d'un autre pays.
J'ai quitté Ameritsar pour rejoindre Delhi où j'ai retrouvé Robert, le marchand de tapis croate et son neveu Jan. Nous nous sommes retrouvés le surlendemain à Jaipur. Mes intestins m'avaient déjà abandonné après 5 longs mois de fidèles services.
Jaipur est une très belle ville, les bâtiments de la vielle ville sont ocres rouge, la lumiere en fin de journee devient entierement rose. L'architecture est recherchée avec des chapiteaux sous les toits, des terrasses et des motifs indiens. Malgré ma fatigue, nous sommes partis avec Jan visiter palais et temples dont le temple des singes à l'extérieur de la ville reste l'endroit le plus magique. Le temple grimpe en terrasse sur le flanc d'une colline, les bassins d'une eau vert sombre, dégoulinent les uns dans les autres et servent de piscines aux jeunes, femmes et singes. Les élèves moines sont drapés de jaune et ont le front peint avec des poudre colorées jaunes, oranges et blanches. Ils vous invitent à rester quelques jours dans cet endroit calme et serein. C'était tentant mais mes intestins et mon visa s'y refusèrent.
Je suis retourne à Dehli pour y récupérer mon appareil photo en panne depuis Peshawar, laissant Robert et Jan aller directement à Agra voir le Taj Mahal. Robert pour sa part a attrapé une sorte de pneumonie et ne tardera pas à rentrer en Croatie.
Je suis arrivé au milieu de la nuit à la gare de Delhi, en rickshow j'ai traversé la veille ville. Des hommes de tout âge, des enfants aussi, dorment à même le sol. Les rues sont jonchées de ces dormeurs cherchant à récupérer quelques forces pour s'atteler le lendemain à trouver la nourriture de ce nouveau jour. La classe moyenne se développe et bénéficie des fruits de la croissance indienne mais les pauvres restent semble t-il désespérément miséreux. Arrivé à l'hôtel, j'ai retrouvé mon ventilateur et mes diarrhées, j'ai néanmoins reussi à m'extirper de mon lit pour retrouver Anouk, une des suisses du Kirghiztan, j'ai été content de la revoir et d'entendre son récit sur le fascinant tournoi de polo au Pakistan avec ses cavaliers fiers et rudes, seul tournoi où aucune règle ne vient freiner la violence du jeu.
La nuit fut terrible et je n'ai eu le courage d'aller voir le Taj Mahal. Ce sera une raison de plus de retourner en Inde. J'ai finalement réussi à rejoindre Benares le lendemain, je n'aurai pas voulu quitter l'Inde sans voir ce lieu religieux unique.
La mousson était là avec ses pluies et ses nuages, mais le charme du lieu est manifeste même si la lumière doit être plus belle à une autre saison. Les temples et les palais s'accumulent le long des quais appelés "gaths" avec une multitude de couleurs et aux architectures variées. Les pèlerins se baignent pour se purifier dans les eaux sacrées du Ganges au milieu des vaches et à quelques mètres de là où sont noyés les corps purs des femmes enceintes ou des enfants en bas âge mort. Les feux brûlent où longueur de journée les corps des morts "impurs" venus ici se fait immolées. Les enfants plongent dans cette eau dont une seule gorgée nous enverrait directement à l'hôpital.
Les pèlerins sont moins nombreux qu'en hiver mais le spectacle déjà époustouflant, il y a les sadhus, vêtus de pagnes oranges maigres aux cheveux longs, le front souvent orné de cercles concentriques de couleurs, il y a ces femmes chauves aux nombreux percing, il y en a d'autres vêtus de blancs et puis tant d'autres... C'est captivant.
Les rues de Benares sont étroites, seule une vache peut y passer à la fois, les bouses jonchent le sol, des chiens galeux au pelage clairsemé se meurent dans les coins, les odeurs sont violentes, puis il y a aussi les miséreux et les handicapes qui mendient le long des temples et les enfants qui cherchent à vendre cartes postales ou des poudres de couleur sans grand succès. Cette misère dans cette crasse laisse un goût amère au spectacle, mon état de santé a sans doute joué sur ces impressions.
J'ai fini par changer de route et de prendre un vol pour la Thailande direction la plage pour reprendre des forces et des kilos.
Tout mon voyage m'avait préparee au choc indien. Mais après avoir vu tellement de pays et rien réellement assimilé je pense ne plus avoir assez d'espace libre dans mon esprit pour tenter de comprendre la complexité indienne. Le climat lourd et extrêmement chaud et ma santé défaillante ne m'ont non plus donne l'envie de revenir tout de suite. Je garde cet immense pays pour un autre voyage qui lui sera dédie si l'envie m'en prend.
L'Inde me laisse des images parmi les belles et les plus dures à l'instar de l'Ethiopie.
Je suis arrivé au milieu de la nuit à la gare de Delhi, en rickshow j'ai traversé la veille ville. Des hommes de tout âge, des enfants aussi, dorment à même le sol. Les rues sont jonchées de ces dormeurs cherchant à récupérer quelques forces pour s'atteler le lendemain à trouver la nourriture de ce nouveau jour. La classe moyenne se développe et bénéficie des fruits de la croissance indienne mais les pauvres restent semble t-il désespérément miséreux. Arrivé à l'hôtel, j'ai retrouvé mon ventilateur et mes diarrhées, j'ai néanmoins reussi à m'extirper de mon lit pour retrouver Anouk, une des suisses du Kirghiztan, j'ai été content de la revoir et d'entendre son récit sur le fascinant tournoi de polo au Pakistan avec ses cavaliers fiers et rudes, seul tournoi où aucune règle ne vient freiner la violence du jeu.
La nuit fut terrible et je n'ai eu le courage d'aller voir le Taj Mahal. Ce sera une raison de plus de retourner en Inde. J'ai finalement réussi à rejoindre Benares le lendemain, je n'aurai pas voulu quitter l'Inde sans voir ce lieu religieux unique.
La mousson était là avec ses pluies et ses nuages, mais le charme du lieu est manifeste même si la lumière doit être plus belle à une autre saison. Les temples et les palais s'accumulent le long des quais appelés "gaths" avec une multitude de couleurs et aux architectures variées. Les pèlerins se baignent pour se purifier dans les eaux sacrées du Ganges au milieu des vaches et à quelques mètres de là où sont noyés les corps purs des femmes enceintes ou des enfants en bas âge mort. Les feux brûlent où longueur de journée les corps des morts "impurs" venus ici se fait immolées. Les enfants plongent dans cette eau dont une seule gorgée nous enverrait directement à l'hôpital.
Les pèlerins sont moins nombreux qu'en hiver mais le spectacle déjà époustouflant, il y a les sadhus, vêtus de pagnes oranges maigres aux cheveux longs, le front souvent orné de cercles concentriques de couleurs, il y a ces femmes chauves aux nombreux percing, il y en a d'autres vêtus de blancs et puis tant d'autres... C'est captivant.
Les rues de Benares sont étroites, seule une vache peut y passer à la fois, les bouses jonchent le sol, des chiens galeux au pelage clairsemé se meurent dans les coins, les odeurs sont violentes, puis il y a aussi les miséreux et les handicapes qui mendient le long des temples et les enfants qui cherchent à vendre cartes postales ou des poudres de couleur sans grand succès. Cette misère dans cette crasse laisse un goût amère au spectacle, mon état de santé a sans doute joué sur ces impressions.
J'ai fini par changer de route et de prendre un vol pour la Thailande direction la plage pour reprendre des forces et des kilos.
Tout mon voyage m'avait préparee au choc indien. Mais après avoir vu tellement de pays et rien réellement assimilé je pense ne plus avoir assez d'espace libre dans mon esprit pour tenter de comprendre la complexité indienne. Le climat lourd et extrêmement chaud et ma santé défaillante ne m'ont non plus donne l'envie de revenir tout de suite. Je garde cet immense pays pour un autre voyage qui lui sera dédie si l'envie m'en prend.
L'Inde me laisse des images parmi les belles et les plus dures à l'instar de l'Ethiopie.