A mes très chers grand-parents, Georges et Christiane de Quillacq.
"N'ayez jamais peur de vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hazard, à la chance, à la destiné, partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres expériences, le reste vous sera donné de surcroît." Henri de Monfreid.

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lundi 16 juillet 2007

Pakistan : de Peshawar a Lahore du 4 au 10 juillet

Peshawar et Lahore ont pour points communs être des villes frontalières, bruyantes et surpeuplées, et avoir un été terriblement chaud et humide. Mais au delà de ces ressemblances tout les sépare, la population, l'architecture et le mode de vie.


Peshawar est plus afghane que Pakistanaise. La population parle pachtoun, beaucoup de réfugiés afghans y ont trouvé refuge depuis 30 ans. C'est la ville de tous les trafics. Les marchés sont les plus incroyables, on y trouve tout, des ordinateurs et téléphones volés, des Kalachnikofs à profusion mais aussi de l'opium et de l'héroïne. Tous ces endroits font parti des visites touristiques de la ville mais depuis le début es évènements de la mosquée rouge, l'armée interdit les visites. La tension à Peshawar est perceptible, les pakistanais conseillent d'éviter les hommes aux turbans verts, les policiers ont envahi les rues et surveille les touristes. A Peshawar, l'islam y est beaucoup plus rigide que dans le nord du pays, il n'y a quasiment pas de femme dans les rues. Les touristes se couvrent de la tête au pied pour éviter de faire l'objet de tous les regards.
Les discutions avec les pakistanais peuvent rapidement dévier sur la religion. Leur foie est simple et profonde. Ici, il y a peu de place à l'échange sur ce sujet comme sur celui des femmes.
Les rues et les bazars de Peshawar sont extrêmement vivants et colorés, l'accueil y est toujours aussi sympathique.

Il faisait plus de 40 degrés malgré la nuit. Nous étions assis au milieu d'une multitude d'hommes aux turbans colorés, la fumée de hashish envahissait l'air. Les joins circulaient de personne en personne. Des hommes nous servaient du riz et des mangues fraîches, d'autres aspergeaient l'air d'eau de rose. Deux musiciens tapaient sur leur tambour avec des rythmes de plus en plus rapides, d'autres hommes tournaient sur eux mêmes aux rythmes de la musique, les yeux révulsés, en pleine transe. La nuit des soufis de Lahore !

Lahore, c'est déjà l'Inde, les habitants sont punjabis, la peau foncée et les cheveux très noirs, à l'image des indiens. Les femmes sont vêtues de saris colorés. Il n'y règne pas du tout la même atmosphère qu'à Pashawar malgré la présence de nombreux policiers. Encore plus embouteillée et polluée que Peshawar, encore plus peuplée, la vielle ville regorge la nuit de sans abris dormant à même le sol. Mais Lahore recèle quelques merveilles architecturales comme sa grande mosquée Badshahi Masjid, chef d'oeuvre d'élégance. La ville colonniale disparait sous la surpopulation et les jardins ont perdu de leur splendeur mais elle garde un charme certain. La ville moderne se developpe à l'image des villes modermes occidentales sans charme avec ses boutiques internationales et sa population occidentalisée.







C'est dans ces deux villes que j'ai rencontré les voyageurs les plus intéressants ou insolites, comme les journalistes ou les volontaires revenant d'Afganistan racontant leurs aventures ou encore ce belge d'une trentaine d'année. Il se trouvait dans le vol de Katmandou à Delhi qui a été détourné pendant près de 10 jours en 99, et tous les jours un des pirates pointait sur son front son pistolet en lui disant "tu seras le premier". Depuis, il voyage en vélo sans jamais s'arrêter, attrape toutes les maladies de la terre, étrange vie...

Je garde un souvenir ému de ce pays magnifique avec ses extraordinaires montagnes et de l'accueil étonnant des pakistanais loin des clichés transmis par nos téléviseurs.
Je quitte le Pakistan en pleine crise politique avec une profonde inquiétude pour l'avenir de ce pays. Comme dans tous les pays ou règne une forte corruption accompagnée d'inégalités sociales et d'un régime quasi totalitaire, l'islam devient le refuge de la contestation populaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Arnault,

tes photos sont toujours aussi belles.

Charles est tout heureux avec la chemise pakistanaise que tu lui as envoyée. Il a beaucoup de chance qu'on pense à lui de l'autre bout du monde !
Giao et moi t'embrassons bien fort.

Tanguy