Il y vit là parmi les plus surprenantes tribus d’Afrique, les Hameur, les Mursis, Tsemay, les Ari et bien d'autres. Loin de l’Éthiopie orthodoxe, dans un état quasi primitif, elles y sont plus d’une dizaines aux coutumes et aux langues différentes. L’Éthiopie pour eux est une idée assez vague, elles continuent à guerroyer pour la propriété des terres même si les organisations humanitaires et les gérants des parcs tentent d'instaurer la paix.
La recherche esthétique de ces hommes et femmes vêtus de simples pagnes (ou de rien) ou de peaux de bêtes est assez surpenante ainsi que la fierté d'être ce qu'ils sont. Les bijoux, les coiffures et les marques sur la peau sont extrêmement recherchées et parfois très beaux.
La rencontre avec ces peuples a été un vrai choc. J’ai été fasciné et en particulier dans les marchés, j’aurais pu rester des heures à les observer.
Le contact n’est pas toujours facile mais la curiosité est parfois réciproque en particulier avec les enfants.
Ce type de tourisme par son coté voyeuriste n'est pas toujours très agréable mais la fascination est forte. Les voir dans les marchés reste la façon la plus agréable. Si je retourne un jour la bas, je choisirai un trek d’au moins un mois au milieu de ces tribus et aux rythmes des marchés.
J’ai eu la chance de trouver Jasmine et Sarah, respectivement allemande et américaine pour partir faire de voyage dans le sud et nous avons eu la chance d’avoir Andy comme guide. Jasmine et Sarah sont professeurs d'anglais dans le quartier du Mercato, un des quatiers les plus pauvres d'Addis.
En remontant de la vallée de l’Omo nous avons visité le village de Konso et ses villages alentours certains fortifies, d’autres aux maisons aux formes d’éléphants. Nous sommes face à des gens qui vivent ici comme au moyen-âge, les boeufs aident aux labours des terres, les ânes à porter les marchandises, les femmes l'eau. J'y ai gouté le Mella, bière locale dans laquelle il y a plus à manger qu'à boire. Je l'ai bu dans une taverne d'un village constitée que huttes de paille et de bois, il n'y avait là que des paysans qui savouraient le jour de repos et abuser sans mesure de cette boisson bien plus forte que la bière.
Puis plus haut sur la route entre deux immenses lacs remplis de crocodiles à la taille énorme et d’hippopotames, s’étend le parc de Nechisar composé de forêts, de savanes et de hautes collines surplombant les lacs. Nous avons eu la chance de voir des zèbres, des gazelles, des antilopes, des vautours, des aigles, pleins d’autres oiseaux mais aussi des singes, des sangliers… plus de 91 espèces de mammifères y vivent, nous en aurons vu au plus 10 mais c’était déjà une belle expérience.
De ce séjour dans le sud je garderai l’image de ces grands espaces verts, de ce monde sauvage et de ses hommes. J’y retournerai !