A mes très chers grand-parents, Georges et Christiane de Quillacq.
"N'ayez jamais peur de vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hazard, à la chance, à la destiné, partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres expériences, le reste vous sera donné de surcroît." Henri de Monfreid.

Le Voyage

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L'Itinéraire présumé. Tout peut changer

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vendredi 16 mars 2007

De Kahrtoum a Gonder (Ethiopie) du 11 au 12 Mars

Il faisait déjà nuit sur Metema lorsque Genji et moi sommes sortis dîner malgré les recommandations du gardien de l'hôtel et d’un soudanais.
Genji est un étudiant japonais, nous avons pris un Boski de Gedaref jusqu'à la frontière ensemble soit près de 3h de route entassés à l'arrière de cette sorte de camionnette en compagnie d'un professeur éthiopien. Il partait pour Nairobi à la recherche d'un visa pour le Darfour, sa thèse traite des ONG au Soudan. Il a été instituteur pendant 2 ans en Syrie et parle arabe couramment.

Il m'avait fallu 5h de bus au préalable pour rejoindre Gedaref de Khartoum et 20 min de taxi pour la station de boski accompagne par Azim, un soudanais bien sympa travaillant pour Sclumberger. J'en étais à 8 heures de bus lorsque nous avons débarqué à la frontière Éthiopienne. Après 3 postes de douanes coté soudanais, nous avons franchis la frontière à pied. En fait on passe du village de Gallabat à celui de Metema. Metema est constituée d'une seule rue animée par une population vivant du passage de frontière et de ses trafics associés, d'autant plus terrible coté Metema car l'alcool et les filles sont autorisés, les soudanais en mal de l'un ou de l'autre ou des deux on pour habitude de s'y perdre.
Le poste de douanes est patibulaire, sorte de baraque en bois derrière un jardin de détritus, trois hommes s'y tiennent affalés sur des chaises bancales, une jeune fille et un jeune très gentils s'occuperont de nous.
Après avoir changé mes derniers dinars en Birrs en pleine rue nous avons pris un hôtel glauque.

La nuit était donc noire, seules quelques lumières alimentées par des groupes électrogènes peu puissants éclairaient quelques maisons. Nous avons atterri au "peace and love", un bar dans une cours intérieure, totalement sombre, la peinture des murs était d'un bleu délave, les visages noirs des éthiopiens à peine visibles. Dans une ambiance moite et chaude, nous avons partagés notre première injera, plat national Éthiopien fait d'un crêpe épaisse et froide et de mezzes que l'on mange avec les mains, avec le changeur de monnaies, ses bras recouverts de croûtes. L'Éthiopien de la table d'à coté en profite pour nous raconter le meurtre d'un homme à 5h du matin la veille et de la criminalité dans cette ville perdue d'Éthiopie. Le décor était posé, nous étions en Éthiopie.

Le lendemain, sur les conseils de notre voisin de table, j'embarque à 6h dans un vieux bus déjà rempli à craquer. Seul touriste dans ce bus, Genji prend une autre direction. J'aurais des nouvelles de lui à Konso sur la route du Kenya par un guide.
Mon voyage durera 14h pour faire 400km, le premier bus tombera en panne au bout de 5h de route, après 3h d'attente sous un arbre et sans eau (photo), les éthiopiens me poussent à monter à l'arrière d'un camion sur des sacs de charbon, je laisse malgré moi des femmes enceintes et des enfants sous cet arbre. Le camion tombera lui aussi en panne quelques mètres plus loin mais repartira 30 minutes après, le bus lui échouera sous nos yeux dans le fossé sans gravité, j'ai laissé là mes premiers compagnons de voyage éthiopiens.
Sur le camion l'ambiance est bonne, quelques jeunes éthiopiens parlent anglais, d'autres sortirons des parapluies pour nous protéger du soleil, la vue du haut du camion sur les montagnes d'Abyssinie est magnifique.
Dès le départ de Metema, les montages surgissent, la végétation devient verte et les arbres immenses, les femmes changent de visage, elles sont vraiment très belles (peu de photos, elles refusent en général). Il me faudra prendre un minibus qui tombera en panne puis enfin le dernier minibus pour arriver à Gonder !

De Kartoum a Gonder

1 commentaire:

Anonyme a dit…

une vraie épopée, ça ne rigole pas, et le moins qu'on puisse dire, c'est que tu n'as peur de rien !!
Bizz
Isabelle