A la sortie de la frontière Ouzbek, les chauffeurs de taxi s'agglutinent autour de moi, me tirent par le bras vers leur propre taxi puis se disputent en hurlant. Décidément je n'aime pas les chauffeurs de taxi.
Je finis par monter dans un, puis me retourne pour saluer les autres passagers. Trois énormes sourires plein d'or répondent à mon salut. Ce sera une des images que je garderai de l'Ouzbekistan.
En Ouzbekistan, je suis réellement rentré en Asie. La population est le résultat d'un métissage millénaire entre perse, turc, arabe, grec, mongole et chinois auquel se sont ajoutes les Russes plus récemment et les Coréens après la guerre. Il est impossible de définir le visage d'un ouzbek. Je dirai qu'il a les yeux légèrement à très brides, les cheveux bruns raides, l'arrière de la tête est plat mais il n'a pas le nez aplati des chinois. Les femmes ont des allures d'eurasiennes ou parfois de tziganes. Elles sont mignonnes jeunes mais la vie ne les épargne pas.
La majorité des ouzbeks mariées portent une robe fleurie au dessus d'un caleçon long du même tissu, souvent synthétique, dommage pour un des premiers producteurs de coton. Les têtes sont couvertes de foulards tout aussi colorés.
Les hommes sont rarement habillés de façon traditionnel, par contre ils portent souvent une sorte de bonnet brodé. Comme dans tous les pays, les classes plus aisées sont habillées à l'occidentale.On sent bien que l'on est ici au carrefour des peuples d'occident et d'orient. Ici s'est arrêtée la progression des arabes, mais aussi de la religion bouddhiste. Ce lieu a bénéficié de sa place stratégique pour développer des villes commerciales riches et prospères laissant un patrimoine historique important et très beau. Boukara et Sarmarcande sont les deux joyaux épargnés par l'histoire.
Je finis par monter dans un, puis me retourne pour saluer les autres passagers. Trois énormes sourires plein d'or répondent à mon salut. Ce sera une des images que je garderai de l'Ouzbekistan.
En Ouzbekistan, je suis réellement rentré en Asie. La population est le résultat d'un métissage millénaire entre perse, turc, arabe, grec, mongole et chinois auquel se sont ajoutes les Russes plus récemment et les Coréens après la guerre. Il est impossible de définir le visage d'un ouzbek. Je dirai qu'il a les yeux légèrement à très brides, les cheveux bruns raides, l'arrière de la tête est plat mais il n'a pas le nez aplati des chinois. Les femmes ont des allures d'eurasiennes ou parfois de tziganes. Elles sont mignonnes jeunes mais la vie ne les épargne pas.
La majorité des ouzbeks mariées portent une robe fleurie au dessus d'un caleçon long du même tissu, souvent synthétique, dommage pour un des premiers producteurs de coton. Les têtes sont couvertes de foulards tout aussi colorés.
Les hommes sont rarement habillés de façon traditionnel, par contre ils portent souvent une sorte de bonnet brodé. Comme dans tous les pays, les classes plus aisées sont habillées à l'occidentale.On sent bien que l'on est ici au carrefour des peuples d'occident et d'orient. Ici s'est arrêtée la progression des arabes, mais aussi de la religion bouddhiste. Ce lieu a bénéficié de sa place stratégique pour développer des villes commerciales riches et prospères laissant un patrimoine historique important et très beau. Boukara et Sarmarcande sont les deux joyaux épargnés par l'histoire.
Je me suis arrêté quelques jours à Boukara, les places et les bassins en font un endroit charmant et agréable même avec les touristes qui s'y agglutinent. Les Madrasas, les caravansérails et les mosquées sont parfois remarquables. Dans leur majorité elles ont été construites sous le regne des Shaybanids qui en firent leur capitale.
Les soviétiques ont tenté d'éradiquer l'islam, les madrasas ne sont plus que des lieux de ventes de tapis et de souvenirs souvent assez moches, il en est de même pour certaines mosquées. La ville prend un peu une allure de ville musée. Ces lieux n'ont donc pas l'atmosphere des madrasas pleines d'étudiants et des mosquées Iraniennes.
Christophe, un voyageur belge, m'a tenu compagnie pendant quelques jours et a fini par partir pour Tashkent suite à une morsure de chien. J'ai pris conscience de ma chance jusqu'à maintenant de ne pas avoir eu de problème de santé, les problèmes de communication et les lieux parfois insalubres des hôpitaux dans ces pays peu développés (bien que l'URSS ait permit le développement de nombreuses infrastructures et de la formation de médecins) peuvent entraîner une réelle angoisse que seul le retour à la maison permet de soulager.
Au bout de cinq jours, j'ai fini par émerger de ma léthargie et repris ma route vers Sarmarcande.
Sarmarcande est une ville relativement moderne et agréable. Les russes y ont construit des maisons de style victorien, les avenues sont très larges et bordées de grands platanes. La vieille ville n'a pas beaucoup d'intérêt mais quelques ruelles conservent un certain charme avec de vieilles maisons typiques.
Tamerlan a laissé ici quelques uns des plus beaux monuments Islamiques de l'asie centrale. Il est parfois curieux de voir cet homme qui fut un des conquérants les plus meurtriers de l'histoire mais aussi un des mécènes les plus avisés de son temps. Il est aujourd'hui vénéré par les Ouzbeks, l'unité du pays a été en partie construite autour de son mythe depuis l'independance.
Le Régistan reste le monument le plus connu avec ses trois magnifiques madrasas, on imagine le lieu rempli de commerçants, de chameaux, venus de la route de la soie. Les touristes ont remplacé ces marchés colorés. Le couche de soleil se reflete dans la façade est qui devient alors entierement dorée.
Les soviétiques ont tenté d'éradiquer l'islam, les madrasas ne sont plus que des lieux de ventes de tapis et de souvenirs souvent assez moches, il en est de même pour certaines mosquées. La ville prend un peu une allure de ville musée. Ces lieux n'ont donc pas l'atmosphere des madrasas pleines d'étudiants et des mosquées Iraniennes.
Christophe, un voyageur belge, m'a tenu compagnie pendant quelques jours et a fini par partir pour Tashkent suite à une morsure de chien. J'ai pris conscience de ma chance jusqu'à maintenant de ne pas avoir eu de problème de santé, les problèmes de communication et les lieux parfois insalubres des hôpitaux dans ces pays peu développés (bien que l'URSS ait permit le développement de nombreuses infrastructures et de la formation de médecins) peuvent entraîner une réelle angoisse que seul le retour à la maison permet de soulager.
Au bout de cinq jours, j'ai fini par émerger de ma léthargie et repris ma route vers Sarmarcande.
Sarmarcande est une ville relativement moderne et agréable. Les russes y ont construit des maisons de style victorien, les avenues sont très larges et bordées de grands platanes. La vieille ville n'a pas beaucoup d'intérêt mais quelques ruelles conservent un certain charme avec de vieilles maisons typiques.
Tamerlan a laissé ici quelques uns des plus beaux monuments Islamiques de l'asie centrale. Il est parfois curieux de voir cet homme qui fut un des conquérants les plus meurtriers de l'histoire mais aussi un des mécènes les plus avisés de son temps. Il est aujourd'hui vénéré par les Ouzbeks, l'unité du pays a été en partie construite autour de son mythe depuis l'independance.
Le Régistan reste le monument le plus connu avec ses trois magnifiques madrasas, on imagine le lieu rempli de commerçants, de chameaux, venus de la route de la soie. Les touristes ont remplacé ces marchés colorés. Le couche de soleil se reflete dans la façade est qui devient alors entierement dorée.
Le plus beau des monuments est pour moi le Shahr-I-Zindah, les mausolées de la famille et des favoris de Tamerlan. Les mausolées s'enchaînent le long d'une ruelle sur une petite coline, 15 coupoles se dressent au dessus, les murs sont en brique couleur sable et les façades sont recouvertes de céramiques très fines d'un bleu intense. C'est un vrai chef d'oeuvre.
Un jeune étudiant, d'une famille juive de Samarcande s'est proposé de me faire découvrir la vie nocturne. Nous avons commencé par un bar de blues, assez sympa occupé par la jeunesse russe, coréenne et arménienne puis avons enchaîné par une boite de nuit dans un sous-sol, les mêmes venaient s'enivrer de Vodka sous une musique à la fois ouzbeks et de pop internationale un peu ringarde. Très peu de femmes Ouzbek semblent sortir ici.
J'ai quitté Samarcande avec une gueule de bois terrible, en me promettant de ne plus y touché, promesse non tenue...
Un jeune étudiant, d'une famille juive de Samarcande s'est proposé de me faire découvrir la vie nocturne. Nous avons commencé par un bar de blues, assez sympa occupé par la jeunesse russe, coréenne et arménienne puis avons enchaîné par une boite de nuit dans un sous-sol, les mêmes venaient s'enivrer de Vodka sous une musique à la fois ouzbeks et de pop internationale un peu ringarde. Très peu de femmes Ouzbek semblent sortir ici.
J'ai quitté Samarcande avec une gueule de bois terrible, en me promettant de ne plus y touché, promesse non tenue...
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