Ilham ne buvait pas mais Akram avait déjà levé son verre lorsque Rano, les joues rougies et le maquillage devenu imprécis se concentrait pour énoncer son toast. C'était au moins le 10eme verre de vodka que j'allais avaler cul sec.
En effet ma promesse de Samarcande n'avait pas tenu plus de deux jours. Ilham avait partagé le même taxi que moi de Boukara à Samarcande. Je l'avait appelé le lendemain de mon arrivée à Tashkent pour voir la ville accompagné d'un Ouzbek. Lui et son cousin Akram m'ont donc sorti deux soirs de suite dans les restaurants animés de la ville. Je n'ai jamais pu sortir un centime ou payer une tournée, comme je n'ai pu en refuser une seule.
En effet ma promesse de Samarcande n'avait pas tenu plus de deux jours. Ilham avait partagé le même taxi que moi de Boukara à Samarcande. Je l'avait appelé le lendemain de mon arrivée à Tashkent pour voir la ville accompagné d'un Ouzbek. Lui et son cousin Akram m'ont donc sorti deux soirs de suite dans les restaurants animés de la ville. Je n'ai jamais pu sortir un centime ou payer une tournée, comme je n'ai pu en refuser une seule.
Les ouzbeks aiment la fête, dans tous les restaurants ou nous sommes allés, les clients se sont mis à danser, les femmes ondulant des fesses et des seins comme dans les danses orientales, imitant la sevillane espagnole avec leurs mains et oscillant la tête comme les chinoises.
Les vieux comme les jeunes se trémoussent sur la piste, puis retournent à leur table porter un nouveau toast à leur amitié éternelle. Étant le seul étranger, j'ai eu droit à porter des toasts avec la moitie des tables en l'honneur de l'amitie franco-ouzbek ou en l'honneur de mes nouveaux amis. Ma promesse de Samarcande n'était vraiment pas tenable.
C'est donc vaseux que j'ai visité Tashkent, grande ville de l'Asie centrale, avec ses grandes avenues staliniennes très peu construites, ses grandes places avec leurs monuments néoclassiques, ses barres de HLM, son magnifique métro et ses grands parcs. Les ouzbeks à l'instar des Iraniens et des Turkmènes sont définitivement des planteurs d'arbres et des faiseurs de jardins.
Il n'y a pas vraiment de centre ville, le seul endroit vraiment animé est autour de la place de Tamerlan ou trône une énorme statue le représentant à cheval.
Les classes moyennes ouzbeks s'enrichissent semble t-il assez vite mais les plus populaires semblent souffrir d'un chômage important, les places de grève ne désemplissent pas. Les plus pauvres regrettent le temps des soviétiques et du plein travail et l'inflation nulle. Leur condition de vie s'est semble-il dégradée depuis l'indépendance. La corruption des employés de l'administration et de la police ajoute à la difficulté de maintenir en activité les petits commerces que certains tentent de monter.
C'est accompagné de Christophe et Maylis, joli couple en voyage sur la route de la soie, que j'ai grimpé dans la voiture de Doueroya en direction de Fergana, ville qui donne son nom à l'une des plus fertiles vallées agricoles de l'Asie centrale, dédiée dans les années soviétiques à la la culture intensive du coton.
C'est sous la pluie à 120 km/h, sur une route pleine de nids de poule, le portable dans la main gauche, mon appareil photo dans la droite, en insultant les conducteurs ouzbeks qui ne se rangeaient pas sur le coté, sans omettre de leur faire un joli signe de la main que pendant 4 heures, D. nous a raconté sa vie de deuxième femme d'un homme riche qui en était déjà à sa quatrième épouse. Ses allocations ne lui permettant pas de vivre correctement, elle faisait du commerce de tout sorte entre Fergana et Tashkent, engraissait les policiers du trajet et menait son commerce d'une main de fer. Sacrée femme !
J'ai pris la route le lendemain matin pour Osh, bus puis taxi collectif, puis à nouveau bus. Un fois de plus on m'a dit de me méfier des Kirghises... Le passage de frontière s'est bien passé et dans le calme. Arrivé au Kirghistan, j'ai eu vraiment le sentiment de m'enfoncer davantage en Asie. PS : Il va falloir patienter pour me voir danser avec les belles ouzbeks. Mes photos de fete ont ete effaces par erreur...
5 commentaires:
"Photos de fête effacées par erreur", ne serait-ce pas toi qui les a effacées dans un soubresaut ethylique ?
En tout cas la découverte est toujours aussi intéressante, c'est dingue comme ça m'a ouvert l'esprit sur des destinations qu'auparavant je n'aurais pas inclus dans mes carnets de voyage !
Bizz, porte toi bien
Isa
Mais je t'imagine tellement bien ondulant et trinquant de tout ton coeur !
profite !
PS ; enresgistres tu des sons ?
Sibylle
Yo!
En effet encore une étonnante découverte cet Ouzbékistan! D'ailleurs j'ai bien pensé à toi et à ton excellent récit sur l'Iran car à Cannes le film d'animation de la jeune iranienne Marjane Satrapi tiré de ses BD autobiographiques a bien irrité les autorités iraniennes. Certainement un peu trop affanchie, occidentale à leur goût.
Allez, bonne route... A vite de te lire.
Mathilde
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